Artémis Daaran - Weekness is death

Artémis est né dans les quartiers populaires de la ville, d'une mère bien trop jeune pour l'assumer, et d'un père inconnu. Il fut élevé par sa mère et son beau-père, un homme violent, de plus de trente ans l'ainé de sa mère, qu'elle n'avait épousé que par la volonté de ses parents. Artémis avait huit ans lorsque son beau-père trouva la bonne occasion de se débarrasser de ce gêneur qui n'était pas de son sang, et le vendit, tout simplement. Le gamin s'échappa une première fois, puis une seconde, avant de comprendre que son beau-père ne changerait pas d'avis, qu'il lui faisait trop plaisir en remplissant trois fois ses poches avec son prix, et que sa mère n'écouterait pas ce qu'il avait à dire. Sa fugue suivante le conduisit dans les rues, où il apprit à se faire un nom au milieu des autres gamins des rues. Son premier meurtre? Un accident. Et pourtant, il en est resté fasciné, gardant même avec lui la dague qu'il avait retourné contre son propriétaire, et qui l'accompagne encore aujourd'hui.
L'obtention de son masque, le ténébrium, n'a pas aidé à faire de lui quelqu'un de bien. Au contraire, il a su utiliser cela à son avantage, se mouvant dans les ombres tout en y voyant aussi clairement qu'en plein soleil. Il a fait sa réputation en abattant un proche conseiller de sa majesté il y a trente années de cela, alors que l'homme évoluait en ville sous l'étroite protection d'une armée de partisans. Le pire étant qu'il n'a pas caché son rôle là-dedans, mais n'a jamais été appréhendé pour cela.
Son beau-père et quelques uns de ses proches firent également partie de ses victimes, après le décès en couches de sa mère, à la naissance de son six ou septième demi-frère.
En trente années, il a commis plus de meurtres, pour lui-même ou par contrats - qu'il ne peut en compter, mais a dans le même temps su mettre un peu d'ordre dans la hiérarchie des rats d'égouts de la ville. Sans doute la raison pour laquelle il peut se permettre d'aller prendre un verre à deux tables d'une patrouille de Cyclopes sans être inquiété outre mesure.
Au jour d'aujourd'hui, il semblerait que l'âge l'ai calmé. S'il lui arrive encore de tuer à l'occasion, il apprend à apprécier l'odeur de l'air des quartiers les plus salubres de la cité, sourire aux jeux des gosses des rues ou encore apprécier la compagnie d'une belle femme pour autre chose que les plaisirs qu'elle pourrait lui apporter. Il n'a cependant jamais relâché sa vigilance, sachant qu'être au sommet expose plus que tout à la dague que les suivants comptent lui planter dans le dos. Mais il a décidé de profiter du peu d'années qu'il lui reste à vivre. Peut-être un peu tard, mais il vaut toujours mieux tard que jamais.
Quand à prendre un apprenti sous son aile, lui apprendre les ficelles du métier, pour placer à sa suite celui qu'il voudra y voir? Avoir un associé serait la meilleure façon d'accélérer sa chute, comme l'élève finirait immanquablement par dépasser le maitre.

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